Les marchés financiers
1. MARCHÉS D’ACTIONS ET D’OBLIGATIONS, MONÉTAIRES ET DE CAPITAUX
Une entreprise peut obtenir des capitaux sur le marché financier de deux manières.
Elle peut émettre des titres de dette à revenu fixe, il s’agit essentiellement d’obligations. Une obligation représente un engagement contractuel de l’emprunteur de payer au détenteur de l’obligation des sommes déterminées à des intervalles fixés (intérêt et principal). La date de maturité du titre correspond au dernier versement. Par convention, une dette est dite à court terme si sa maturité est inférieure à une année, à long terme si elle est supérieure à dix ans.
Une autre manière d’obtenir des fonds sur le marché financier consiste à émettre des actions.
Les montants levés entrent dans les fonds propres de l’entreprise car les actions constituent une partie de son capital. Elles donnent à l’acquéreur un droit au partage des bénéfices (perception de dividendes). Elles donnent également un droit de participer à l’élection des dirigeants de l’entreprise et aux grandes décisions de la vie de l’entreprise lors de l’assemblée générale.
L’opposition entre marché monétaire et marché des capitaux est fondée sur la maturité des titres qui y sont échangés. Le marché monétaire est un marché financier sur lequel seuls les instruments à court terme sont échangés, les intervenants sont essentiellement les banques.
Le marché des capitaux voit s’échanger des actions et des titres à plus long terme, tous les agents économiques peuvent intervenir sur ce marché.
2. MARCHÉ PRIMAIRE ET MARCHÉ SECONDAIRE
Le marché primaire est le marché sur lequel les nouvelles émissions d’obligations et d’actions sont proposées par les sociétés ou les États émetteurs. En général, une banque d’investissement intervient pour le compte de l’émetteur sur ce marché primaire. Elle garantit le placement des titres à un certain prix, elle vend les titres au public.
Le marché secondaire est le marché sur lequel ces titres sont échangés. Les marchés boursiers sont des marchés secondaires sur lesquels certains titres sont cotés. Cette cotation accroît la liquidité d’un titre. Elle constitue également une indication pour l’entreprise du prix auquel elle pourrait émettre de nouveaux titres sur le marché primaire (augmentation du capital…).
L’établissement de ce prix est associé à deux problèmes liés, d’une part l’identification des éléments qui fondent la valeur d’une action (principalement les profits anticipés de la société) et par extension la question de l’efficience du marché, en particulier son efficience informationnelle.
Le prix reflète-t-il pleinement toute l’information disponible relative à un événement (menace d’OPA, changement technologique…) ?
3. L’ORGANISATION DES MARCHÉS SECONDAIRES
Les marchés secondaires peuvent être organisés de deux manières.
Le marché secondaire peut être un marché de gré à gré, géré par des spécialistes qui ont des listes d’agents prêts à acheter ou vendre des titres.
Le marché secondaire est aussi et surtout un marché organisé en Bourse de valeurs. Les bourses réunissent en un lieu unique (réel ou virtuel) vendeurs et acheteurs de titres (directement ou par l’intermédiaire d’un courtier). Les valeurs mobilières font l’objet d’une cotation électronique.
Les actions de la plupart des grandes sociétés sont cotées sur des marchés organisés tels le New York Stock Exchange (NYSE), la Bourse de Tokyo ou Euronext. Aujourd’hui, les capitalisations boursières atteignent des niveaux élevés et la Bourse paraît incarner le capitalisme, la seule Bourse de New York atteint 16 500 milliards de dollars de capitalisation.
Depuis les années 1980, le nombre d’actions cotées a beaucoup augmenté. De nouveaux marchés ont été créés pour accueillir les titres des PME et des sociétés de haute technologique comme le NASDAQ aux États-Unis. Les Bourses sont devenues des sociétés privées, des fusions importantes ont eu lieu avec, par exemple, la création d’Euronext qui réunit les Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne.
4. LES INDICES BOURSIERS
Les indices boursiers regroupent certaines valeurs selon les capitalisations ou sur une base sectorielle afin de pouvoir dégager des tendances globales en matière de valorisation des actifs financiers. Les plus connus sont calculés à partir d’un échantillon de titres dont les capitalisations sont les plus grandes. La capitalisation boursière d’une société cotée est obtenue en multipliant le cours de l’action par le nombre d’actions.
Le Dow Jones regroupe les trente premières capitalisations de Wall Street (les blue chips).
Le CAC 40 est l’indice phare de la Bourse de Paris, il regroupe les 40 sociétés dont la capitalisation boursière est la plus grande. Cet indice, défini en 1988 (base 1 000 au 31 décembre 1987), retrace l’évolution du cours des actions sur la place financière parisienne. Le sigle CAC signifie cotation assistée en continu.
Les indices boursiers constituent une sorte de baromètre de l’économie. Dans la mesure où les cours des actions dépendent fondamentalement des perspectives de profit, leur variation constitue un indicateur avancé de la conjoncture économique. Pour autant, la nature spéculative de la formation des prix et l’asymétrie d’informations entre les agents sont à l’origine de crises financières récurrentes.
5. LES PRODUITS FINANCIERS DÉRIVÉS
Depuis les années 1980, les marchés des produits dérivés ont connu une véritable explosion.
Un produit dérivé est un outil financier qui permet à un agent de se couvrir contre un risque.
Les produits dérivés permettent de répartir de manière différente les risques entre agents économiques et d’accroître la liquidité des marchés financiers. En raison de leur technicité et leur coût, ils sont surtout utilisés par les entreprises et les institutions bancaires et financières.
Un produit dérivé est un contrat financier négociable portant droit sur un autre actif. Trois types de produits dérivés peuvent être distingués : les options, les contrats à terme (appelés également futures) et les contrats d’échange (appelés aussi swaps).
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